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Enrubannage Il y aurait de quoi en faire un film !

Les différents types de film d'enrubannage influent sur la conservation du fourrage. (©Case)

La saison de la fenaison bat son plein et la qualité des films d’enrubannage n’est pas une priorité. Et pourtant... Nombre de couches, longueur, diamètre, épaisseur, couleur… Difficile de s’y retrouver parmi tout ce qui existe. Web-agri fait le point sur les différentes technologies.

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Blancs ou verts, à trois, cinq ou sept couches, de 25, 20 ou 30-32 μm d’épaisseur... Difficile de comparer et de choisir face à la diversité de films d’enrubannage. Souvent, le prix fait la différence, plutôt que la qualité. Chaque fabricant y va de son argumentaire. Et faute d’informations précises, les agriculteurs s’y perdent. 

Suite à des tests de perméabilité, l’Irstea avait essayé de mettre en place une certification. En vain. La seule comparaison possible se fait au niveau de la composition. En majorité, les films proposés sont co-extrudés en polyéthylène de trois, cinq ou sept couches. Mais attention, l’épaisseur du film ne dépend pas du nombre de couches. Par ailleurs, certains contiennent des additifs qui les rendent plus collants. Ainsi, ils adhèrent mieux au fourrage, ce qui garantit un enrubannage de qualité, même la nuit. 

Certains constructeurs proposent aujourd’hui le liage par film. Cette technique présente plusieurs intérêts pour les éleveurs. Premièrement, la quantité de matière sèche par balle augmente. « Une balle liée par filet met 30 secondes pour combler le vide et retrouver son aspect normal, annonce Formipac, le fabricant à l’origine du procédé. C’est six fois plus que pour une balle liée avec du film polyéthylène. » 

" Le liage par film, un gain de temps "

Au démontage des balles, l’agriculteur gagne du temps. Plus besoin de séparer le filet du film pour le recyclage ! Grâce à une tension supérieure de 20 %, les balles sont mieux formées. Un avantage pour le stockage. Et si l’on veut remplacer le filet par du film, il suffit d’adapter un dispositif sur la presse. Krone propose d’ailleurs cette option sur ses modèles Comprima.

(©Terre Net Média)
 

Quelques années avant, au Sima 2011, Kuhn  avait lancé l’ i-Bio, un combiné compact presse-enrubanneuse effectuant le liage par film. Deux bobines, placées à l'avant de l’engin, remplacent le filet. Sous le capot, deux autres réalisent l’enrubannage complet de la balle. Quant à l’épaisseur du film, elle est loin d’être anodine. Elle a une incidence directe sur la longueur de la bobine. Mais pas sur le poids du film, identique pour les bobines de même largeur. Pour un rouleau de 750 mm de large, il avoisine 28 kg. Seule la longueur du film varie, de 1 500 à 2 000 m.

Combien de tours ?

Côté prix, une bobine de 750 mm de large et 1 500 m de long coûte en moyenne 75 à 80 €. Elle permet d’enrubanner 30 balles (1,2 m par 1,2 m), soit un coût de 2,6 €/balle. À l’achat, préférez le modèle "soufflé", plus résistant que le "cast", rarement employé en agriculture.

Le type de polyéthylène (PE), noble ou recyclé, influe beaucoup sur l’étanchéité du produit et, par conséquent, sur son prix. Tous les films sont traités anti-UV. Chaque fabricant utilise du polyisobutylène (PIE) pour assurer leur étanchéité et le pouvoir collant d’une des deux faces. Seul Duoplast a développé un autre système et l’a d’ailleurs breveté. Au niveau de la largeur du film, pas grand-chose à retenir, sauf que la plus courante est 750 mm.

Concernant le nombre de tours pour enrubanner une balle, il faut prévoir un recouvrement de 50 %. De cette façon, il est possible de poser quatre couches de film en deux fois. La balle fait un tour sur elle-même. Toutefois, quand la durée de conservation excède quatre mois, six couches sont préférables. Techniquement, le pré-étirage du film à 70 % est conseillé. Pour ne pas perdre l’effet collant, n’enrubannez pas sous la pluie.

Les différents types de film. (©Terre Net Média)

Ne négligez pas non plus la couleur du film. Quatre sont disponibles :

Lier les balles avec du film

De nombreux fabricants de films et constructeurs de presses enrubanneuses proposent dorénavant le liage avec du film polyéthylène pour remplacer le filet. La qualité est identique à celle du film d’enrubannage. La seule différence se situe au niveau de la largeur, qui doit correspondre à celle du ballot. Cette solution limite la consommation de film d’enrubannage mais ne permet pas réellement de faire des économies. Le seul gain pour l’éleveur, c’est le temps d’enrubannage.

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